Nous pensions, après Takamatsu, nous rendre sur l'île d'Awaji, à Tsuna, ville proche de Kobe, dévastée par un violent tremblement de terre durant les années 90. Tadoa Ando y a conçu quelques bâtiments phare de la reconstruction: la chapelle sous l'eau et un énorme complexe de loisirs et de conférences, couché sur la colline. En reprenant mon programme, quelques jours plus tôt, face notamment à la complexité des déplacements, je me suis dit que "voir" Ando après avoir "vécu" Ando à Noashima n'était certainement pas une bonne idée. Nous renonçons à Tsuna, ce qui nous laisse dès lors une journée et demi pour Kyoto. Très peu, mais juste assez.
Christine Vendredi-Auzanneau, architecte et historienne de l'art, spécialisée dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme du Japon, fera la sélection pour nous. Quel bonheur ! Il y a dans cette ville tant à voir, mais le voir avec elle, selon ses choix, fût une véritable enrichissement.
Le lieu le plus magique (très calme -nous étions presque seuls) fût pour moi le temple Tofuku-ji et ses jardins conçus par Mirei Shigemori, grand amoureux et théoricien des arts traditionnels japonais, devenu paysagiste et figure nationale.
Nous avons visité d'autres jardins secs, au pavillon d'argent et dans de petits temples peu fréquentés, qui nous ont permis d'appréhender davantage l'art de la médiation bouddhiste, en contraste avec les expressions ostentatoires du shintoïsme, auquel il est toutefois souvent mêlé, comme dans cette colinne aux 1000 tori.
Kyoto est aussi une ville contemporaine et vivante. Son histoire, son présent et sa modernité se côtoient sans heurt, un peu à l'image du pays.
Photos Léo Van Broeck
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